Où je parle d’images qui bougent. De ce que j’ai vu récemment. Ici, par exemple, The Lighthouse !
Mad Max Fury Road : Chrome Edition (2017)
L’original était génial. Cette version en noir et blanc l’est tout autant, mais d’une autre manière. Il s’agit de la version désirée à la base par le réalisateur, semble-t-il. Elle était simplement commercialement invendable, ce qui l’a forcé à offrir d’abord un film en couleurs (mais avec des couleurs plus vives et saturées que dans ce ce qui se fait en général sur le post-apo).
Ici, tout repose sur les contrastes évidents entre noir et blanc. Esthétiquement, je trouve ça magnifique. D’un certain point de vue, on peut peut-être y voir aussi une relation entre les couleurs absentes et l’aspect désolé et pessimiste de l’univers du film. Je ne pense pas que ce soit l’aspect le plus important, ce qui m’a le plus marqué c’est clairement le côté “noir et blanc moderne” qui assume un choix rare tout en proposant quelque chose de très regardable pour nos pupilles habituées aux explosions de couleur.
Ce qui me fait penser à une autre merveille moderne en noir et blanc : Ed Wood, de Tim Burton ! Mais ce film est tellement bien que j’y reviendrai probablement lors d’un article dédié 🙂
The Sunset Limited (2011)
Un huis clos. Mais alors, dans le genre, un cas d’école : deux personnages. Film très simple, donc, même si côté acteurs il y a quand même du lourd : Samuel L. Jackon et Tommy Lee Jones. Ce dernier est aussi le réalisateur, le scénario étant adapté d’une pièce de théâtre.
Ne vous attendez pas à autre chose que du dialogue. Des discussions métaphysiques sur la vie, la religion, etc. Pas joyeux mais sympa !
I am Mother (2019)
De la science-fiction à petit budget. Trois personnages, peu de lieux ou d’équipement. Et pourtant, ça fonctionne. La formule me rappelle un peu celle du film Moon, qui, lui aussi, avait réussi avec peu de moyens en 2009.
Alors, commençons par dire que je suis le public cible. J’aime la science-fiction. J’aime les robots. J’aime les huis-clos. Je supporte les films à petits moyens (enfin, c’est quand même très bien fait). Je ne pouvais donc qu’aimer, à moins de tomber sur une grosse daube. Ce n’est pas une daube du tout, donc j’ai aimé 🙂
Je ne vais pas trop en dire pour vous laisser découvrir tout ça à votre rythme. Si vous appréciez les mêmes choses que moi, vous devriez passer un bon moment.
The Lighthouse (2019)
Un phare. Deux gardiens isolés. Je suis déjà à moitié conquis. Ajoutez à ça Wilhem Defoe dans le rôle du vieux gardien relou, et j’aimerais avoir un film comme ça tous les ans. Côté ambiance, on est servis : non seulement le film est en noir et blanc (ce qui passe très bien pour ce contexte), mais en plus le ratio de l’image est en 1:1.19 et vous n’avez sans doute pas vu beaucoup de films dans cette catégorie. Il s’agit en effet d’un format datant des années 20 à 30 qui n’a pas beaucoup duré. L’ensemble donne une œuvre à mi-chemin entre un vieux film muet et un film d’horreur moderne aux relents lovecraftiens. Une histoire de solitude, de relations humaines compliquées, de folie… Pas très dense, il faut aimer prendre son temps, mais c’est superbe !
Joker (2019) et ses “behind the scenes”
Tout le monde en a déjà beaucoup parlé. J’ai apprécié, mais je préciserai juste ici que les making-of du film sont aussi très intéressants. Le travail du scénariste est prometteur. D’autres films du même genre devraient arriver, et tant mieux 🙂
Hover (2019)
Encore un film à petit budget. Une histoire où les méchants sont une sorte de mélange entre Monsanto et Tesla ou autre boîte amenée à nous pondre des drones en pagaille.
Ce coup-ci, par contre, si le début est pas mal foutu et donne à penser qu’on va vers un film de qualité standard… le scénario finit par patiner, et surtout, l’ensemble devient de plus en plus cheap au fur et à mesure que les effets spéciaux entre en scène. En gros, j’en parle juste pour vous prévenir qu’en dépit de son enrobage prometteur, c’est plutôt à éviter :p
Retour à Zombieland (2019)
Le premier, Bienvenue à Zombieland, ne m’avait pas tout à fait convaincu. Film fort sympathique, mais dont je comprenais pas tout à fait le succès. Ici, c’est la même chose : sympa pour un film de zombie léger. Mais rien d’extraordinaire non plus, pas de quoi renverser un Shaun of the Dead.
Freaks (2020)
Plus ou mois un huis clos paranoïaque. Une histoire de famille avec un délire un peu Stephen Kingesque. Le genre de choses que j’aime bien aussi par défaut, c’est sûr. Rien de révolutionnaire mais vraiment sympa. Par contre, ne matez pas la bande annonce, ça vous en dira trop. En fait, ne regardez plus aucune bande annonce. Si ce n’est après avoir vu les films, juste pour vous les remettre en tête.
Society (1989)
J’ai vu ça lors d’une séance vidéo que les gens se mettent à lancer sur Facebook depuis quelques temps (je reviendrai sur cette nouvelle forme de projections de midnight movies à l’occasion d’un autre article).
Si vous cherchez du film d’horreur “what the fuuuuck” comico-érotique, vous pouvez y aller.
Turbo Kid (2015)
Un autre film vu en séance live via FB. De la pure série B post-apocalyptique mais qui n’est pas mal du tout au final. Attendez-vous à du kitsch, du gore, du second degré. Ce film sait ce qu’il est, et il le fait comme il faut. Pas le visionnage du siècle mais ça peut être marrant à mater en groupe.
Notons la présence de Michael Ironside dans le rôle du grand méchant 😀
One Cut of the Dead (2017)
On m’a conseillé ce film sans trop m’en dire. Et c’est vrai qu’il serait dommage de spoiler quoi que ce soit. Disons que c’est un film à tout petit budget (bien plus petit que les films indés proposés plus haut) mais qui atteint son but. Précisons aussi que c’est un film japonais. Et qu’il est bizarre (ça, je sais pas si c’était la peine de le préciser).
Attack the Block (2011)
Vous avez vu les derniers Star Wars (épisodes 7 à 9) et vous trouvez que le développement du stormtrooper noir a été écrit sur un post-it ? Si vous matez Attack on the Block, vous pourrez revoir le même acteur, John Boyega, dans ce que certains décrivent comme un mix entre Shaun of the Dead et Assault on Precinct 13 (de John Carpenter). Cette fois il n’a pas de blaster ou de sabre-laser, mais il y a encore des trucs venus de l’espace.
Voilà pour l’instant, je vais retourner voir d’autres flims bons ou pas bons et vous préparer un nouveau compte-rendu pour une prochaine fois.
Bonjour chez vous !
Enkidoux.